Sur chaque séquence d’enregistrements, une analyse Rainflow est utilisée pour extraire les nombres et les amplitudes des cycles de contraintes enregistrées, qui sont ensuite convertis en dommages élémentaires à l’aide d’une courbe de Wöhler et cumulé à l’aide de la règle de Palmgren-Miner, pour obtenir le taux d'endommagement.La deuxième méthode vise à estimer la réduction de la durée de vie des alternateurs. Les dommages estimés pendant des séquences de démarrage et d’arrêt sont comparés à ceux estimés pendant des séquences de fonctionnement stabilisé, ce qui permet de fournir un coût en équivalent heures de fonctionnement stabilisé. Nous avons ensuite proposé trois méthodes d’estimation de la dégradation différentes, chacune adaptée à un type de matériel en particulier, à partir de mécanismes ou phénomènes principaux de détérioration et en fonction des données disponibles.La première méthode propose une estimation des endommagements des roues de turbines soumises à de la fatigue polycyclique en utilisant des mesures de déformation in situ. Ces méthodes représentatives (par matériel) et reproductibles (pouvant être appliqués par différents opérateurs) reposent sur des hypothèses explicites et validés par les experts d’EDF.Dans un premier temps, une étude a été menée à partir de recueil d’avis d’experts et de l’analyse d’historiques de données afin de déterminer quels sont les composants d’une centrale les plus impactés par les arrêts démarrage et quels types de dégradation ils engendrent. Ainsi, le travail de cette thèse porte sur la conception d’une méthodologie qui se base sur des méthodes auditables afin d’estimer le coût de démarrage et d’arrêt. Jusqu'à présent, très peu de méthodes ont été proposées pour estimer le coût supplémentaire de ce mode d’opération, elles se fondent principalement sur des analyses économiques ou technico-économiques, sans s’intéresser à la cause de la dégradation, ce qui les rend peu auditables. Ce mode de fonctionnement peut être très dommageable pour les matériels des centrales hydrauliques. Après la dérégulation du marché d’énergie, les centrales hydroélectriques fonctionnent aujourd'hui avec jusqu'à 6-7 cycles par jour, ce qui peut être considéré comme le triple de ce pour quoi elles ont été conçues. L’objectif de ces travaux de recherche est de modéliser la dégradation du matériel hydroélectrique afin d'estimer le coût des démarrages et d'arrêts.
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